Signac dit tristement : "Notre pauvre ami s'est tué par trop de travail."
1859 :
Georges Pierre Seurat naît à Paris le 2 décembre 1859, dans un milieu bourgeois.
Son père est fonctionnaire.
Il fréquente, à Paris, l'école municipale de dessin de la rue des Petits-Hôtels.
1877 :
A 18 ans, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts.
Son professeur Henri Lehmann, est un disciple d'Ingres
qui l'influence fortement.
Il visite régulièrement le Louvre et s'intéresse
à Rembrandt, Francisco de Goya et Puvis de Chavannes.
octobre 1879 :
Ses études sont interrompues par son service militaire à Brest.
Il y fait de nombreuses esquisses de bateaux, de plages et de la mer.
Port-en-Bessin, le Dimanche(1888)
Huile sur toile/ Kröller-Müller Museum.
octobre 1880 :
Seurat rentre à Paris après son service militaire et se consacre
à des recherches inspirées par l'ouvrage d'Eugène Chevreul (1786-1889):
"la Loi du contraste simultané des couleurs" (1839).
Il lit également les théories de Charles Blanc, O.N. Rood, Dove, Maxwell, Helmholtz (Manuel d’optique physiologique).
Il est très interessé par les effets psychologiques de la ligne découverte par Charles
Henry, un savant anglais.
1882 :
Il maîtrise l'art du schéma noir et blanc au crayon Conté
avec des dessins en grandeur nature.
Il étudie les œuvres de Delacroix, Puvis de Chavannes, Millet.
Il s'interresse également à la manière de peindre de Corot, de Courbet.
1883 :
Il peint "l'Arrosoir ou Jardin au Raincy"
qui montre l'influence de l'impressionnisme.
Le dessin "Portrait d'Edmond Aman-Jean" remporte un certain succès
auprès de la critique du Salon.
1884 :
Il achève de peindre "Une Baignade en Anières", son premier
des 7 grands tableaux, que le jury refuse.
Il fait la connaissance de Signac et de Cross en
participant à la formation de la "Société des artistes indépendants", ouvert
sans jury ni récompenses.
Il prend la tête du mouvement Néo-Impresssionniste
qui réunit entre autres Signac, Cross, Angrand, Luce et pendant un certain temps Pissaro.
Après deux ans de travail, enfermé dans son studio à Paris, pendant les mois
d'hiver, il termine "Un Dimanche d'été à
l'Ile de la Grande Jatte" (1884-1885).
C'est l'oeuvre principale capitale de Seurat et
la pièce principale de l'exposition, mais aussi du Néo-Impressionnisme.
1885 :
Sur l'instigation de Signac, Seurat passe l'été à Grandcamp,
non loin du Havre, d'où il rapporte ses premières marines
(la Rade de Grandcamp)
Seine à la Grande Jatte (1888)
15 mai-15 juin 1886 :
Il présente à la dernière exposition des impressionnistes :
"Un Dimanche d'été à l'Ile de la Grande Jatte".
Celui-ci rencontre une vive opposition de la part de Monet, Renoir et Sisley.
1887-1888 :
Seurat multiplie les travaux préparatoires pour "les Poseuses",
dont il fait une réplique de plus petit format.
Il peint "la Parade du cirque" qui annonce l’abstraction géométrique.
1890 :
"le Chahut" dans sa représentation stylisée du mouvement,
anticipe sur les recherches qui annonce le futurisme.
Il a un fils de sa compagne et modèle Madeleine Knoblock.
1891 :
En été, le peintre est à Graveline, où il fait une série de paysages et met en projet
"Le Cirque" qu'il montre non achevé au 8ième Salon des Indépendants.
Il meurt subitement pendant l'exposition, à l'âge de 31 ans,
d'une angine.
Quelques jours après lui, son fils décède également.
Dans sa toute courte vie, Seurat a produit 7 grands tableaux qui constitueraient
la majeure partie de sa vie, 60 plus petites, des dessins, 500 schémas et de nombreuses
esquisses, ce qui est très peu nombreux, en raison de sa mort précoce et de l'énorme
labeur qu'entraînait son procédé.
Georges Seurat surnommé "le notaire" était un homme digne et réservé,
dans sa tenue comme son caractère.
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