PEINTURE


page créée le 24 Octobre 2000



HISTOIRE des PIGMENTS



DEFINITION

Substances généralement en poudre fine à l'état sec, pratiquement insolubles dans les milieux de suspension usuels, utilisées en raison de certaines de leurs caractéristiques, essentiellement de leur pouvoir opacifiant élevé et de leur pouvoir colorant.Ces pigments entrent dans la composition des pastels, gouaches, des peintures à l'huile, à l'acrylique ou à l'eau (aquarelle et gouache). C'est le médium dans lequel les pigments sont en suspension qui change: l'huile, l'eau, la cire.


ANTIQUITE

Les Egyptiens connaissaient des pigments issues de certaines pierres dures broyées. Les Phéniciens et les Grecs inventèrent le blanc de céruse, le rouge de Saturne ou minium et le jaune qui était un oxyde de plomb. On doit aux Romains la pourpre obtenue à partir des Murex, escagots marins. Etrusques, Grecs et Romains connaissaient le sépia, extrait de la poche des sèches.


EPOQUE MODERNE

L'ère des pigments minéraux (pigments dont la molécule est constituée par un oxyde métallique ou un set métallique d'un acide minéral commence au XVIIème siècle avec les allemands Dieppel et Diesbach qui inventèrent en 1704 le bleu de Prusse. Vers 1740 apparait le jaune de Naples (antimoine de plomb). En 1778, Sheelle crée le vert de Sheelle (arséniate de cuivre).

Au XIXième siècle, l'essor de l'industrie chimique entraîne la création de nouveaux et nombreux pigments: jaune de chrome, vert Véronèse, bleu de cobalt, vert émeraude, bleu outremer, jaune et rouge de cadmium, jaune de barium, vermillon d'antimoine, jaune de zinc, violet, bleu céruléum, oxyde de titane, etc.



PREHISTOIRE

Son utilisation a débuté il y a environ 30,000 ans dans les grottes de Gargas. Les premiers artistes employaient des pigments minéraux: terres d'ocres, argiles rouges et jaunes, oxyde de fer, craie, et des pigments organiques (à base de carbone) animaux, noir d'os calcinés, ou végétaux, noir de charbon de bois.


MOYEN-AGE

Les pigments minéraux comme les terres vertes ou organiques comme le jaune Indien (venu des Indes vers l'Europe par le canal des Perses), le vert-de-gris, le bitume (brun), l'or et l'argent, complètent la palette des anciens.Quand la peinture à l'huile fait son apparition avec les chefs-d'oeuvres de Jean Van Eyck (1385/1441), on broie dans les ateliers des carbonates, de l'hématite, du minium pour réaliser des rouges, des terres ocres jaunes, de la limonite, du sulfure d'arcenic ou orpiment pour obtenir des jaunes et des lapis-lazulis pour faire du bleu. La fritte bleu d'Alexandrie était obtenue par calcination d'un mélange de potasse, de sable, de malachite, de carbone et de calcium.


PERIODE CONTEMPORAINE:

La nouveauté à notre époque vient du développement de la chimie organique qui a permis la création de pigments organiques de synthèse (composé du carbone). La chimie du pétrole est la grande responsable de l'arrivée de fines nuances pigmentaires.